Les bons et les mauvais terroristes

Par La Rédaction

Ce bon Monsieur François Hollande, dans une interview au Monde, le 12 mars dernier, et que rapporte Le Temps, se pose la question suivante:
“Qui est cet allié turc qui frappe nos propres alliés ?”.

Son questionnement se réfère à la progression des forces turques dans la région d’Afrine en Syrie. L’armée turque y affronte et frappe en effet les terroristes de la milice kurde YPG, succursale syrienne du PKK, reconnu comme terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne, donc la France, mais désigné comme “nos alliés” par F. Hollande. Comment s’est construite cette aberration ?

Il se trouve que dans leur guerre contre Daech, les Occidentaux ont instrumentalisé les Kurdes de l’YPG comme force de frappe terrestre: ainsi, on fait la guerre sans trop se salir les mains. L’YPG a quant à lui accepté le sale boulot de mercenaire, avec l’espoir de profiter de cette guerre pour nettoyer ethniquement des territoires, en faire ensuite des “cantons”, puis en fin de compte un Etat indépendant.

Ainsi, la Turquie, pour qui il n’y a pas de bons ou de mauvais terroristes, combat aussi bien Daech que l’YPG, alors que les Occidentaux, selon le principe “les ennemis de mes ennemis sont mes amis”, soutiennent leurs “alliés” terroristes de l’YPG contre Daech. D’où le désarroi feint de M. Hollande…

On apprend aussi que, le jour avant sa déclaration, F. Hollande a reçu Khaled Issa, représentant en France du “Rojova”, nom donné à la région convoitée en Syrie par les indépendantistes kurdes. Tout est ainsi plus que clair, et M.Hollande se situe dans la droite ligne d’une Mme Mitterand qui faisait salon pour accueillir les activistes kurdes du PKK …

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