Les bons et les mauvais terroristes

Par La Rédaction

Ce bon Monsieur François Hollande, dans une interview au Monde, le 12 mars dernier, et que rapporte Le Temps, se pose la question suivante:
“Qui est cet allié turc qui frappe nos propres alliés ?”.

Son questionnement se réfère à la progression des forces turques dans la région d’Afrine en Syrie. L’armée turque y affronte et frappe en effet les terroristes de la milice kurde YPG, succursale syrienne du PKK, reconnu comme terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne, donc la France, mais désigné comme “nos alliés” par F. Hollande. Comment s’est construite cette aberration ?

Il se trouve que dans leur guerre contre Daech, les Occidentaux ont instrumentalisé les Kurdes de l’YPG comme force de frappe terrestre: ainsi, on fait la guerre sans trop se salir les mains. L’YPG a quant à lui accepté le sale boulot de mercenaire, avec l’espoir de profiter de cette guerre pour nettoyer ethniquement des territoires, en faire ensuite des “cantons”, puis en fin de compte un Etat indépendant.

Ainsi, la Turquie, pour qui il n’y a pas de bons ou de mauvais terroristes, combat aussi bien Daech que l’YPG, alors que les Occidentaux, selon le principe “les ennemis de mes ennemis sont mes amis”, soutiennent leurs “alliés” terroristes de l’YPG contre Daech. D’où le désarroi feint de M. Hollande…

On apprend aussi que, le jour avant sa déclaration, F. Hollande a reçu Khaled Issa, représentant en France du “Rojova”, nom donné à la région convoitée en Syrie par les indépendantistes kurdes. Tout est ainsi plus que clair, et M.Hollande se situe dans la droite ligne d’une Mme Mitterand qui faisait salon pour accueillir les activistes kurdes du PKK …

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Référendum pour le morcellement de l’Irak

Par La Rédaction

Nous apprenons par les médias que la province du Kurdistan irakien, région autonome de l’Irak depuis 1991, veut organiser le 25 septembre 2017 un référendum sur son indépendance.

Concerné au premier chef par cette velléité de sécession, l’Irak s’oppose farouchement à la tenue de ce référendum. Il en va de même pour l’ensemble des puissances régionales, à l’image de la Turquie, de l’Iran et de la Syrie. Même le mentor américain, par la voix du secrétaire d’Etat Rex Tillerson, a appelé Massoud Barzani, leader de la région sécessionniste, à remettre son référendum à plus tard.

L’opposition de l’Irak se comprend aisément, une partition de son territoire serait contraire à sa constitution et à ses intérêts fondamentaux, le privant de riches territoires pétroliers. Quel Etat accepterait un démembrement, surtout quand il n’y a pas de problème de coexistence entre ses différentes communautés ?

Les très fortes réticences de la Turquie, de l’Iran et de la Syrie se comprennent par le risque de déstabilisation de la région tout entière, ces pays ayant une composante d’origine kurde dans leur population.

Comme il n’y a aucun consensus au sein de la population irakienne, mais au contraire beaucoup d’hostilité au fantasme séparatiste, le ministre turc des Affaires étrangères parle même de risques de “guerre civile” en Irak. Avec bien sûr débordement sur les pays voisins.

Seul pays qui ne verrait pas l’irrédentisme kurde irakien d’un mauvais œil: l’Arabie saoudite, histoire de faire la nique à l’Iran, en enquiquinant l’allié de celui-ci, l’Irak …

Avant d’organiser ce référendum sur l’indépendance, Barzani et son équipe ont pris bien soin de “purifier” ethniquement le territoire concerné, chassant et faisant fuir notamment les populations turkmènes et arabes présentes sur ces terres depuis la nuit des temps. Cerise sur le gâteau, la ville de Kirkouk, au long passé multiethnique et où les Kurdes n’avaient jamais été majoritaires, est incluse dans le périmètre du référendum.

Tout cela amène un éclairage édifiant sur l’esprit démocratique qui anime l’équipe Barzani et sur la future belle démocratie qu’elle prépare pour la région !

Et pourquoi l’avenir de cette région ne serait-il pas au sein de l’Irak, dont elle fait actuellement partie intégrante ? Pourquoi n’aurait-elle pas toute sa place dans un Irak multiethnique, qui avance petit à petit dans le processus démocratique ?

Les Kurdes, les Arabes, les Turkmènes et les autres peuples y ont vécu paisiblement jusqu’à aujourd’hui, aucun enjeu irréductible, aucune haine viscérale ne les opposent ni ne les séparent, et ils n’ont rien à espérer d’un morcellement de ce territoire, bien au contraire.

A qui profiterait alors le démembrement qu’annonce le référendum ? Comme souvent, aux roitelets locaux qui se rêvent chefs d’Etat ou ministres, et surtout aux puissances impérialistes, dont la devise reste: “Diviser pour régner”.

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“Mémoire commune des Genevois et des Arméniens”

Par La Rédaction

Les promoteurs du “mémorial du génocide arménien” à Genève ont dans leur ligne de mire le Parc Trembley, où ils veulent édifier les 9 pylônes de 8 mètres chacun qui constituent ce mémorial, plantés sur des socles en béton, au milieu de magnifiques arbres, dont certains centenaires.

Après avoir été éconduits de la Promenade de Saint-Antoine et du Parc de l’Ariana, ces militants se sont rabattus sur le Parc Trembley, provoquant la colère des habitants du quartier, qui ont fait opposition à l’autorisation de construire délivrée en catimini par les autorités politiques, par ailleurs fort contentes de s’être débarrassées de la patate chaude, désormais entre les mains de la Justice.

Chose étrange, ce mémorial se ferait au nom de “la mémoire commune des Genevois et des Arméniens”, comme le déclare son annonce officielle.

Intrigués, nous avons mené une petite enquête pour savoir en quoi consistait cette “mémoire commune” que partageraient Genevois et Arméniens et avons trouvé que, malheureusement, la mémoire des Genevois leur rappelle l’horreur de la terrible vague d’attentats arméniens qui ont ébranlé Genève: bombes, morts, blessés, vengeances après arrestations, la Ville sera secouée 10 fois en 4 ans, de 1978 à 1982 !

Rappelons brièvement ces faits tragiques:

– le 6 décembre 1978: Une bombe éclate devant le Consulat général de Turquie. Dégâts matériels. Un “Nouveau groupe arménien de résistance” en revendique la responsabilité.

– le 17 décembre 1978: Une nouvelle bombe saute. La cible est la THY (Turkish Airlines). L’attentat est revendiqué par l’ASALA (Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie).

– le 22 août 1979: Un attentat échoue. Une bombe est jetée contre la voiture du Consul général turc Niyazi Adali. Il en ressort indemne. Deux passants suisses finissent à l’hôpital. Deux automobiles sont détruites.

– le 3 octobre 1980: Une bombe éclate à la Place du Cirque. Les terroristes l’ont fait sauter en la préparant dans leur chambre d’hôtel. Blessés, ils sont arrêtés. Pour les venger, le groupe “Trois octobre” entend frapper des cibles helvétiques.

– le 4 novembre 1980: Le Palais de justice genevois saute. “Trois octobre” assume le geste bien haut.

– le 25 novembre 1980: Les bureaux de l’Union de Banques Suisses sont visés. Même revendication.

– le 9 juin 1981: La violence gravit un échelon. Secrétaire du Consulat  turc, Mehmet Savas Yergüz est assassiné. L’Arménien suspect est interpellé. Création d’un nouveau groupe terroriste: “Organisation du 9 juin”.

– le 21 juillet 1981: Le groupe “Organisation du 9 juin” intervient à Lausanne: vingt femmes sont blessées par une explosion dans un magasin.

– le 22 juillet 1981: Une bombe éclate dans un casier de la gare Cornavin à Genève. Un autre casier vole en l’air une heure plus tard: un mort et quatre blessés.

– le 3 octobre 1981: Un bureau de poste et un tribunal sont visés à Genève: un blessé.

– le 17 janvier 1982: Deux bombes endommagent des voitures garées. Revendication par l’ASALA.

– le 10 mai 1982: Deux banques se retrouvent visées par l’ASALA pour “punir le monde”.

Voilà donc ce que leur mémoire rappelle aux Genevois ! Et on vient leur parler sans vergogne d’un mémorial à “la mémoire commune des Genevois et des Arméniens” ! Et leur Canton autorise cette construction !

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Réponse du Patriarcat arménien de Turquie à la déclaration du Parlement allemand

Nous publions ci-dessous le message du Patriarcat arménien de Turquie, sous la forme d’une lettre au Président de la République de Turquie, en réponse à la déclaration du Parlement allemand du 2 juin, reconnaissant le “génocide arménien”.

Il est réconfortant de lire ces mots de paix et de réconciliation, dignes du plus haut représentant de l’Eglise arménienne de Turquie. On souhaiterait que le Pape, qui ressort à toute occasion médiatique les mots de “génocide arménien”, provoquant inutilement la Turquie, en fasse de même. Si l’on y ajoute ses appels pour l’union des chrétiens d’Orient et d’Occident, le mot de croisade revient à l’esprit, comme vient de le souligner un ministre turc. 

En opposition aux activistes de la diaspora, qui cherchent à imposer leur lecture de l’Histoire en instrumentalisant les politiciens et les parlements, il ressort des propos de l’Archevêque arménien que les politiciens ne peuvent s’attribuer le rôle d’historien ou de juge, ils n’en ont pas la compétence. 

On voit encore une fois que les militants arméniens de la diaspora et ceux qui les soutiennent en Occident, en alimentant sans cesse le feu de la discorde et de l’inimitié, constituent un obstacle important au rapprochement entre la Turquie et l’Arménie. 

Nous remercions M. Gilbert Kotchian pour son aimable mise à disposition de la traduction française ci-dessous du texte original en turc.

La Rédaction

 

Monsieur le Président de la République,

La décision prise par le Parlement de la République fédérale d’Allemagne concernant des événements survenus lors d’épisodes tragiques de la Première Guerre mondiale a profondément attristé notre peuple. Nous souhaitons faire part à votre Haute autorité que la communauté arménienne de Turquie partage cette tristesse au plus profond de son cœur.

Le Patriarcat arménien de Turquie est une institution religieuse qui s’est donné pour mission d’être le représentant et de traduire les sentiments des citoyens turcs chrétiens d’origine arménienne, qui se sont libérés du complexe de se sentir marginalisés par rapport au reste de la population et sachant défendre leurs droits dans le cadre de la justice et des lois. Notre Patriarcat est conscient que sa prise de position équilibrée, conforme à sa ligne traditionnelle, ne plaira pas à certains. Nos défunts Patriarches, qui ont œuvré dans cette sainte institution, nous guidant par leur propos et leur comportement constructif, ont non seulement servi spirituellement notre communauté, mais sont entrés dans l’Histoire par leur attitude positive et exemplaire pour ses membres. L’attitude exemplaire de nos grands prédécesseurs nous sert de guide aujourd’hui également.

Dans ce contexte, il est inacceptable que le Parlement allemand, assemblée élue avec pour mission de légiférer pour la paix, la prospérité, la sécurité, en bref pour assurer la protection et la sérénité de ses citoyens, exprime une opinion sur un sujet qui ne relève pas de sa compétence et légalise cette opinion au nom du peuple allemand, commettant la grande erreur de s’attribuer le rôle de juge.

Monsieur le Président de la République,

Les Arméniens de Turquie sont les descendants de ceux qui ont vécu ces jours douloureux et tristes. Le message de condoléances transmis cette année par Votre Excellence exprimait que  “Ainsi que l’exigent les connaissances historiques et le droit humain, nous continuerons à honorer et faire nôtre la mémoire des Arméniens ottomans, et à rappeler que Turcs et Arméniens ont partagé durant plus de mille ans la culture du vivre ensemble”. Notre Patriarcat a agi, à de nombreuses occasions, dans le sens de vos paroles et continuera de le faire à l’avenir également.

Passer en quelques mots sur le rôle funeste de l’Empire allemand dans ces événements tragiques, et, allant plus loin que porter des accusations contre la Turquie ottomane, la déclarer purement et simplement coupable, constituent une attitude contestable sur le plan éthique. De plus, la question de savoir à quel point la promulgation de cette loi traduit le sentiment du peuple allemand, peut faire débat.

Comme nous l’avons exprimé à de multiples occasions, l’instrumentalisation sur la scène politique internationale du traumatisme que la douleur a infligé au peuple arménien, est une vraie source de douleur et de tristesse. Cette loi qui a été votée, et par ailleurs d’autres lois de même nature, nous blessent profondément. Nous déplorons que la souffrance du peuple arménien, inscrite dans les pages de l’Histoire, soit utilisée sur la plate-forme de la politique internationale comme un instrument pour accuser et punir le peuple turc et la Turquie. Cette vision grossière et biaisée a pour conséquence de heurter l’identité arménienne et turque de la communauté arménienne de Turquie. Ceux qui applaudissent le vote de cette loi, ou de lois similaires, entrouvrent une fenêtre, nous dévoilant la réalité d’un autre monde. Et ceux qui ont des oreilles pour écouter, perçoivent l’écho que renvoie ce monde, nous faisant entendre comment le peuple arménien a été instrumentalisé par les forces impérialistes.

Les peuples turc et arménien partagent la même géographie. Ces deux peuples, anciens et voisins, ne doivent pas être séparés par des discours de haine et d’hostilité, et, au lieu de politiser l’histoire, l’on doit travailler dans un but de paix et d’amitié. Ces deux peuples, qui sont voisins et qui ont une histoire et des traditions communes, respireront un jour le même air de l’amitié. Il suffit pour cela que ce futur ne soit pas considéré comme impossible et que ne soient pas semées des graines nuisibles. Un jour viendra où ces deux peuples ensemble arracheront la mauvaise herbe de leur champs et y sèmeront le blé. Et ne se contentant pas de cela, ils partageront le pain fait du blé de ces champs, comme gage de leur amitié et leur affection.

Dans un monde où les politiciens s’expriment sur les souffrances de notre peuple selon leur compréhension et leurs calculs politiques, notre Patriarcat pour sa part continuera à prier pour l’amitié et les relations de bon voisinage entre la Turquie et l’Arménie. Notre position est tout autant une exigence de notre foi que l’expression de sentiments en tant que citoyens. Nous savons en même temps que notre position ne sera pas perçue d’un œil positif par certains. Que Dieu œuvre dans le cœur des citoyens des deux pays ! Que Dieu aide ceux de ses enfants qui sont déterminés à bâtir le Bien et le Beau !

Nous saisissons cette occasion pour vous faire part à nouveau de notre tristesse. Nous prions Dieu pour qu’il accorde santé, réussite et bonheur à Votre Excellence. Nous prions aussi le Tout-Puissant pour la réussite de notre Etat au service des gens de ce pays.

Avec l’expression de notre plus haute considération.

Aram Atechian, Archevêque
Vicaire général du Patriarcat arménien de Turquie
Istanbul, 7 juin 2016

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Le Parlement allemand: une déclaration sans valeur

Par La Rédaction

La déclaration du Parlement allemand du 2 juin 2016 reconnaissant le “génocide arménien” est nulle et non avenue pour la Turquie, pour ceux qui pensent que l’Histoire est une science et pour ceux qui prônent la primauté du droit.

Tout d’abord, en effet, il n’appartient pas aux politiques d’écrire l’Histoire, ils n’en ont d’ailleurs pas la compétence.

L’Histoire est une science, et constitue le champ d’étude de scientifiques appelés historiens. Ces historiens ont bien sûr leur domaine de spécialisation et d’expertise: le Moyen-Âge, l’Antiquité, l’Empire romain, la Première guerre mondiale, etc.

Les historiens spécialistes de l’Empire ottoman rejettent pour la plupart la qualification de “génocide” pour les événements qui se sont déroulés en 1915 sur le territoire de l’Empire.

La seule voie pour trouver un accord entre Turcs et Arméniens sur la lecture des événements de 1915 est la mise en place d’une commission d’historiens experts de cette époque –provenant de divers horizons: Arméniens, Turcs, Britanniques, Français, Américains, Russes, …-, comme stipulé dans les Protocoles de Zurich de 2009, signés entre la Turquie et l’Arménie sous les auspices du gouvernement suisse. L’ouverture de toutes les archives et les travaux de ces scientifiques doivent faire toute la lumière.

Alors que la partie turque appelle de ses vœux le lancement des travaux de cette commission d’historiens et déclare en accepter les conclusions finales, la partie arménienne évite systématiquement toute confrontation scientifique, fuit à toute occasion le débat historique et cherche plutôt à établir la «vérité historique» par le biais de la politique, avec un lobbying soutenu ciblant les politiciens, notamment en période électorale. Une vingtaine de parlements ainsi manipulés ont, par la suite, voté des résolutions ou des lois déclaratives de reconnaissance du “génocide arménien”.

Après avoir mis en scène les politiques, les militants arméniens recourent aussi aux stars du showbiz, comme le chanteur Charles Aznavour, l’acteur Georges Clooney ou le cinéaste Fatih Akin, ou de la religion comme le pape. Tout, plutôt que les historiens …

Ensuite, le droit ne peut plus être instrumentalisé pour imposer le point de vue arménien sur les événements de 1915 depuis l’arrêt du 15 octobre 2015 de la Cour européenne des droits de l’homme dans l’affaire qui a opposé Doğu Perinçek à la Suisse.

L’arrêt autorise la libre expression des opinions, que celles-ci elles prônent ou réfutent le qualificatif de “génocide” pour les événements qui se sont déroulés il y a plus d’un siècle sur le territoire ottoman. Chacun peut exprimer son point de vue librement, dans un sens ou dans l’autre, évidemment sans appel à la haine, ce qui serait bien sûr intolérable et condamnable.

Ainsi, en conclusion, la déclaration du Parlement allemand est doublement inacceptable. Son explication est d’ordre essentiellement politique et se fonde sur des motivations moins avouables que la fausse générosité ou l’empathie pour les victimes dont elle se drape. Nous reviendrons sur ce sujet.

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21 mai: commémoration des massacres et de l’exil des Circassiens

par la Rédaction

Le 21 mai est le jour de la commémoration des massacres et de l’exil des Circassiens, pourchassés et contraints à quitter la terre de leurs ancêtres.

Le long processus de l’élimination planifiée des Circassiens atteint son paroxysme le 21 mai 1864 à Sotchi. Près de 800’00 d’entre eux furent exterminés par les troupes du tsar Alexandre II et plus d’un million chassés de leur patrie.

200’000 moururent de faim, de maladie, d’épuisement durant l’exode, qui prit fin sur le territoire de l’Empire ottoman, où les fugitifs trouvèrent refuge.

La diaspora circassienne est aujourd’hui dispersée entre la Turquie, la Jordanie, la Syrie, Israël, la Libye, le Liban, l’Europe et les Etats-Unis.

Sotchi vous dit quelque chose ? La ville hôte des Jeux olympiques d’hiver de 2014, évidemment. Avez-vous entendu la voix des Circassiens, qui cherchaient à rappeler leur drame et leurs revendications à l’occasion de cet événement mondial ? Non, certainement.

L’absence de relais médiatique et politique, la chape de plomb de la Russie de Poutine rendent inaudible le cri des Circassiens.

Et pourtant, en 2014 le magazine en ligne slate.fr posait la question: “Le premier génocide contemporain a-t-il eu lieu à Sotchi, avec le massacre des Circassiens le 21 mai 1864?”

Alors que l’on a vu en 2015 un battage médiatico-politique démentiel à l’occasion du centenaire des événements de 1915 dans l’Empire ottoman, que les Arméniens qualifient de “génocide”, l’omerta autour de la tragédie des Circassiens est choquante.

Ce silence s’explique probablement, pour une grande part, par le fait que les Circassiens on le grand tort d’être musulmans. Comme ce fut le cas des Tchétchènes, abandonnés entre les pattes exterminatrices de l’ours russe.

Les Arméniens ont reçu, quant à eux, l’appui inconditionnel et unilatéral du Conseil œcuménique des Églises, et du Pape lui-même !

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Regain de tension dans le Haut-Karabakh

par Max Werner

Le Haut-Karabakh, région de l’Azerbaïdjan occupée militairement par l’Arménie, vit à nouveau des heures chaudes.

L’occupation de ce territoire azéri par l’Arménie, suite à la guerre qui opposa les deux pays de 1988 à 1994, est unanimement condamnée par la communauté internationale et l’ONU.

L’Arménie, incapable d’annexer purement et simplement cette région – ce qui provoquerait une guerre totale entre les deux parties – a trouvé une astuce, pratiquée par ailleurs par le grand frère russe, qui consiste à proclamer la province comme Etat indépendant, dans l’attente de faire main-basse sur sa proie et de l’avaler tout entière.

Aucun pays n’a évidemment reconnu cet Etat fantoche.

Mais peu importe ! Les Arméniens recourent à leur tactique habituelle quand il s’agit d’adapter la réalité des faits à leur vision des choses: s’appuyer sur une propagande massive, relayée par la diaspora, pour écrire leur vérité.

Ainsi, partout dans le monde où elle est présente en force, la diaspora s’agite. En France, Ara Toranian, le petit bras de la cause, par l’odeur alléché, se met donc aussi au travail, distillant sa prose définitive et mensongère dans les médias.

Porte-parole de l’organisation terroriste arménienne ASALA à l’époque des hautes œuvres de celle-ci, Toranian s’est recyclé comme homme à tout faire de la cause, maniant le verbe assassin et le mensonge tranchant, comme un spadassin le couteau.

C’est ainsi que, dans un article récent, il explique que le président azéri Aliev a rallumé le feu au Haut-Karabakh, suite à “l’impulsion fatidique” que lui aurait donnée le président turc, appelé pour l’occasion “l’apprenti calife Erdogan”.

Ceci révèlerait “une fois de plus le degré de haine raciste de cet Etat construit sur le génocide arménien“.

Ceci révèle surtout qu’une fois de plus sa haine égare Ara Toranian. Non, il n’y a pas en Turquie de “haine raciste” à l’égard des Arméniens, et non, la Turquie ne s’est pas construite sur le “génocide arménien”, mais sur une victoire contre les forces impérialistes et colonialistes qui avaient envahi son territoire.

Ara Toranian n’est pas ignare, il sait tout cela parfaitement. Mais il applique un principe de propagande bien connu depuis les nazis: “un mensonge répété dix fois reste un mensonge; répété dix mille fois, il devient une vérité”.

Après le matraquage en règle de la Turquie en 2015, attendons-nous à ce que la matraque ressorte à nouveau, s’abattant cette fois sur l’Azerbaïdjan, et aussi sur la Turquie, bien sûr, par réflexe conditionné.

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Le PKK en Belgique

par la Rédaction

On apprend que, la veille du sommet des 17 et 18 mars 2016 à Bruxelles entre l’UE et la Turquie – tenu pour trouver une solution au flux de migrants vers l’Union européenne -, le gouvernement belge a autorisé le PKK, organisation cataloguée comme terroriste par l’UE, à dresser une tente juste derrière le bâtiment du Conseil européen !

L’objectif du PKK était clair: faire sa propagande. Celui du gouvernement belge, beaucoup moins.

Il est choquant de constater que cette autorisation a été donnée à peine une semaine après la réunion, en Turquie, des ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice turcs avec leurs 3 homologues belges.

Lors de cette réunion, la Turquie avait fait part de son inquiétude concernant l’activisme du PKK en Belgique, utilisée comme base arrière par cette milice qu’aussi bien les Etats-Unis que l’Union européenne classent comme terroriste.

La terreur pratiquée par le PKK n’a rien à envier à celle de Daech. Mais elle est méconnue par les Européens, contrairement à celle de Daech, à laquelle ils sont confrontés directement.

L’attentat d’Ankara du 17 février dernier , qui a fait 29 morts et 61 blessés, est le dernier “fait d’armes” du PKK. Rappelons que depuis ses premières attaques en 1984, le PKK a provoqué près de 40’000 morts,

Interrogée après l’attentat d’Ankara, Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déclaré: “Le PKK est une organisation terroriste pour l’UE, et cela sous tous les angles. Nous considérons ses activités à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE comme terroristes. Notre point de vue nous engage en conséquence.”

La tolérance, sinon la bienveillance, de la Belgique vis-à-vis du PKK est donc totalement incompréhensible et inadmissible pour la Turquie.

Faut-il croire, comme le suggèrent certains, à un pacte tacite de non-agression entre le gouvernement belge et le PKK ?

La Turquie vient d’exprimer avec fermeté et fraternité toute sa solidarité avec la Belgique, suit aux attentats du 22 mars qui ont frappé Bruxelles. Elle en appelle à la solidarité de la Belgique dans sa propre lutte contre le terrorisme du PKK qui la meurtrit depuis des années.

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Semaine d’actions contre le racisme

par Zeynep Seymen

Le mercredi 9 mars 2016, devant l’assemblée du Parlement européen qui débattait du projet d’accord sur les migrants/réfugiés entre l’UE et la Turquie, le député européen grec d’extrême-droite Eleftherios Synadinos a qualifié les Turcs de ” barbares, sales, menteurs”, et a ajouté que “le Turc est comme un chien, il joue au chien sauvage mais lorsqu’il doit lutter contre son ennemi, il s’enfuit”.

Le président de l’assemblée Martin Schultz a certes expulsé le député grec de la session du Parlement pour ces paroles ignobles, mais est-ce suffisant ?

La presse a vaguement rapporté l’affaire, sans paraître autrement scandalisée. Que ce serait-il passé si de tels propos avaient été tenus par exemple sur les Juifs ou les Arméniens ? La terre aurait tremblé, le tollé serait général, et les éditorialistes y seraient allés de leur plus belle leçon de morale.

Après l’incident de Strasbourg, Martin Schultz a ajouté: “Il y a de plus en plus de personnes qui tentent de franchir des lignes rouges pour rendre le racisme acceptable“.

Il tire là une sonnette d’alarme qu’il est impératif que tout le monde entende. Et il faut relever que, dans le hit-parade des victimes du racisme, les Turcs occupent désormais les premières places.

Dans le climat ambiant actuel, ce n’est pas trop grave de taper sur les Turcs, et on peut allègrement les malmener, voire en casser et, dans ce jeu, nos chers médias ne sont pas en reste. Au fond, il y a toujours quelque chose à reprocher aux Turcs: de leur arrivée en Anatolie à l’invasion de l’Europe et au siège de Vienne, en passant par “le génocide arménien”, “les massacres des Kurdes”, “l’expulsion des Grecs”, “l’occupation de Chypre”, leur présence massive en Europe et leur folle demande d’adhésion à l’UE, etc. Et ils ont, en plus, le double tort d’être musulmans, et … Turcs.

A l’occasion de la Semaine d’actions contre le racisme qui a débuté lundi 14 mars, Le Conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet a publié une tribune dans la presse (Tribune de Genève du 15.03.2016) intitulée “Genève passe à l’action contre le racisme“.

On ne peut que partager le point de vue qu’il y développe et son appel à “lutter avec force et conviction” contre le racisme et le préjugé, et son exhortation à “l’apprentissage permanent de la tolérance et du respect de l’autre“.

Pierre Maudet insiste sur le courage nécessaire à l’action contre le racisme et la discrimination. Saisissons la balle au bond pour demander à l’Etat genevois d’avoir le courage, lui aussi, d’interdire une fois pour toutes l’édification sur un lieu public à Genève d’un “mémorial arménien” controversé. Ce mémorial, porté par un lobby ethnique, avec ses 9 piliers recouverts d’inscriptions en arménien se référant aux événements de 1915 sous l’Empire ottoman, est raciste et stigmatisant à l’égard des dizaines de milliers de Suisses d’origine turque et de leurs amis.

Il ne faut pas que le racisme ait pas sa place ni son monument à Genève.

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Ce que l’on jette par-dessus bord

par la Rédaction

Remarquable et terrible dessin d’Herrmann dans la Tribune de Genève: un migrant se noie dans la mer, et d’un bateau accouru à son secours, on lui lance une bouée faite de … fil de fer barbelé.

Presque tous les jours, nous apprenons la mort de migrants, souvent des enfants, noyés dans la mer Egée, dont les corps sont repêchés ou rejetés par les vagues sur les côtes. Continuer la lecture