“Mémoire commune des Genevois et des Arméniens”
Par La Rédaction
Les promoteurs du “mémorial du génocide arménien” à Genève ont dans leur ligne de mire le Parc Trembley, où ils veulent édifier les 9 pylônes de 8 mètres chacun qui constituent ce mémorial, plantés sur des socles en béton, au milieu de magnifiques arbres, dont certains centenaires.
Après avoir été éconduits de la Promenade de Saint-Antoine et du Parc de l’Ariana, ces militants se sont rabattus sur le Parc Trembley, provoquant la colère des habitants du quartier, qui ont fait opposition à l’autorisation de construire délivrée en catimini par les autorités politiques, par ailleurs fort contentes de s’être débarrassées de la patate chaude, désormais entre les mains de la Justice.
Chose étrange, ce mémorial se ferait au nom de “la mémoire commune des Genevois et des Arméniens”, comme le déclare son annonce officielle.
Intrigués, nous avons mené une petite enquête pour savoir en quoi consistait cette “mémoire commune” que partageraient Genevois et Arméniens et avons trouvé que, malheureusement, la mémoire des Genevois leur rappelle l’horreur de la terrible vague d’attentats arméniens qui ont ébranlé Genève: bombes, morts, blessés, vengeances après arrestations, la Ville sera secouée 10 fois en 4 ans, de 1978 à 1982 !
Rappelons brièvement ces faits tragiques:
– le 6 décembre 1978: Une bombe éclate devant le Consulat général de Turquie. Dégâts matériels. Un “Nouveau groupe arménien de résistance” en revendique la responsabilité.
– le 17 décembre 1978: Une nouvelle bombe saute. La cible est la THY (Turkish Airlines). L’attentat est revendiqué par l’ASALA (Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie).
– le 22 août 1979: Un attentat échoue. Une bombe est jetée contre la voiture du Consul général turc Niyazi Adali. Il en ressort indemne. Deux passants suisses finissent à l’hôpital. Deux automobiles sont détruites.
– le 3 octobre 1980: Une bombe éclate à la Place du Cirque. Les terroristes l’ont fait sauter en la préparant dans leur chambre d’hôtel. Blessés, ils sont arrêtés. Pour les venger, le groupe “Trois octobre” entend frapper des cibles helvétiques.
– le 4 novembre 1980: Le Palais de justice genevois saute. “Trois octobre” assume le geste bien haut.
– le 25 novembre 1980: Les bureaux de l’Union de Banques Suisses sont visés. Même revendication.
– le 9 juin 1981: La violence gravit un échelon. Secrétaire du Consulat turc, Mehmet Savas Yergüz est assassiné. L’Arménien suspect est interpellé. Création d’un nouveau groupe terroriste: “Organisation du 9 juin”.
– le 21 juillet 1981: Le groupe “Organisation du 9 juin” intervient à Lausanne: vingt femmes sont blessées par une explosion dans un magasin.
– le 22 juillet 1981: Une bombe éclate dans un casier de la gare Cornavin à Genève. Un autre casier vole en l’air une heure plus tard: un mort et quatre blessés.
– le 3 octobre 1981: Un bureau de poste et un tribunal sont visés à Genève: un blessé.
– le 17 janvier 1982: Deux bombes endommagent des voitures garées. Revendication par l’ASALA.
– le 10 mai 1982: Deux banques se retrouvent visées par l’ASALA pour “punir le monde”.
Voilà donc ce que leur mémoire rappelle aux Genevois ! Et on vient leur parler sans vergogne d’un mémorial à “la mémoire commune des Genevois et des Arméniens” ! Et leur Canton autorise cette construction !