21 mai: commémoration des massacres et de l’exil des Circassiens

par la Rédaction

Le 21 mai est le jour de la commémoration des massacres et de l’exil des Circassiens, pourchassés et contraints à quitter la terre de leurs ancêtres.

Le long processus de l’élimination planifiée des Circassiens atteint son paroxysme le 21 mai 1864 à Sotchi. Près de 800’00 d’entre eux furent exterminés par les troupes du tsar Alexandre II et plus d’un million chassés de leur patrie.

200’000 moururent de faim, de maladie, d’épuisement durant l’exode, qui prit fin sur le territoire de l’Empire ottoman, où les fugitifs trouvèrent refuge.

La diaspora circassienne est aujourd’hui dispersée entre la Turquie, la Jordanie, la Syrie, Israël, la Libye, le Liban, l’Europe et les Etats-Unis.

Sotchi vous dit quelque chose ? La ville hôte des Jeux olympiques d’hiver de 2014, évidemment. Avez-vous entendu la voix des Circassiens, qui cherchaient à rappeler leur drame et leurs revendications à l’occasion de cet événement mondial ? Non, certainement.

L’absence de relais médiatique et politique, la chape de plomb de la Russie de Poutine rendent inaudible le cri des Circassiens.

Et pourtant, en 2014 le magazine en ligne slate.fr posait la question: “Le premier génocide contemporain a-t-il eu lieu à Sotchi, avec le massacre des Circassiens le 21 mai 1864?”

Alors que l’on a vu en 2015 un battage médiatico-politique démentiel à l’occasion du centenaire des événements de 1915 dans l’Empire ottoman, que les Arméniens qualifient de “génocide”, l’omerta autour de la tragédie des Circassiens est choquante.

Ce silence s’explique probablement, pour une grande part, par le fait que les Circassiens on le grand tort d’être musulmans. Comme ce fut le cas des Tchétchènes, abandonnés entre les pattes exterminatrices de l’ours russe.

Les Arméniens ont reçu, quant à eux, l’appui inconditionnel et unilatéral du Conseil œcuménique des Églises, et du Pape lui-même !

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